La pandémie du coronavirus a des impacts sanitaires et économiques certains. Pourtant, vue sous un angle « d’intelligence positive », nous pouvons souligner des effets positifs inattendus aussi bien sur la planète que sur nos modes de vie. À commencer par la réduction drastique de nos émissions de gaz à effet de serre et la mise à l’arrêt de notre course effrénée contre la montre.
Une planète propre comme nous en rêvons depuis des années
Personne n’aurait pu prévoir une baisse aussi spectaculaire de la pollution dans le monde. Sans trop y croire, la commission européenne avait fixé comme objectifs, une réduction de 30% du niveau du dioxyde d’azote à l’horizon 2030 avec un objectif intermédiaire de 15% pour 2025. La réduction de 30% est déjà effective en moins d’un mois. En quelques semaines, la propagation du coronavirus a tranché. Elle nous a amenés à réaliser des objectifs prévus dans dix ans et qui auraient nécessité des efforts et des négociations internationales à n’en pas finir. Les images satellites de la Chine et de l’Italie, avant et après la pandémie, publiées par la Nasa, sont belles à voir. L’atmosphère de la Chine n’a jamais été aussi propre. Il en va de même pour l’Italie, mais aussi pour la France et le reste du monde, après l’appel de l’OMS au confinement des populations, à la réduction des déplacements et la mise en arrêt de nombreuses activités industrielles, sans compter la suspension des vols à travers le monde dont l’énergie a toujours été décriée par les écologistes.
Une alerte salutaire pour revoir nos priorités
La santé d’abord ! Voici un vœu pieux que l’on répète à l’occasion des vœux de fin d’année et que nous avons tendance à oublier dès que notre quotidien reprend le dessus. Là, nous n’avons pas le choix ! Le coronavirus est venu avec son drapeau tellement visible et ses sanctions terribles que plus personne ne peut ignorer la teneur de son message. Nos gouvernements ont fait le choix de privilégier notre santé « quel qu’en soit le coût » pour reprendre les paroles du président Macron. Aujourd’hui, le comportement de nos États et de nous-même, nous fait enfin prendre conscience de l’ordre de nos priorités, notre santé d’abord ! Puis, avec l’annulation de tous ces événements et de tous ces rendez-vous qui rythmaient notre vie professionnelle et qui nous obligeaient à courir du matin au soir, nul doute que bon nombre d’entre nous appréciera ce calme salutaire qui nous est imposé. Quelle meilleure occasion pouvons-nous avoir pour vaquer à des occupations personnelles dont nous ne trouvions plus le temps pour nous y consacrer ? Passer du temps avec nos enfants et nos proches, retrouver le temps de lire ou d’écrire, reprendre une activité artistique, s’étaler devant une série Netflix, se faire des petits plats comme au bon vieux temps, faire un ménage de printemps, réaménager son intérieur… le plaisir chez soi n’a de limites que notre imagination et l’intensité de nos envies.
Un mal pour un bien
Dans toute situation à risque, il y a toujours une opportunité ! Si l’on oublie les ravages sanitaires du coronavirus et que l’on se concentre sur les avantages provoqués par sa propagation, nous pouvons énumérer plus d’une dizaine de points positifs. La réduction de nos émissions de Co2, la baisse du prix du carburant qui avoisine déjà les 20%, la relance de la consommation avec la ruée vers les supermarchés et les petits commerces, la réduction du stress lié à nos activités professionnelles, le ralliement des nations face à un ennemi commun, la mise au placard des querelles politiques, le challenge de nos chercheurs et scientifiques, le rapprochement familial, le changement de nos priorités, la prise de conscience de la valeur de notre santé, la possibilité de reprendre les activités qui nous passionnent et dont nous n’avions plus de temps à consacrer, la réduction de nos dépenses inutiles ou encore la redécouverte d’une vie saine, frugale, basée sur un retour aux sources.
Une situation provisoire
Parmi les rabat-joie, nous pouvons citer quelques experts, politiques ou climatologues, qui, face à l’effet écologique salutaire du coronavirus, précisent que « ceux qui croient pouvoir saluer une pause bienvenue dans l'urgence climatique devraient retenir leur optimisme ». Pour eux, nos émissions de Co2 devraient reprendre de plus belle, après le passage de la pandémie. Qu’à cela ne tienne ! D’une part, cette promesse ne peut que nous rassurer sur l’effet passager de la pandémie. D’autre part, il n’en demeure pas moins que l’on peut savourer le moment présent en espérant qu’il nous inculque de nouveaux réflexes formateurs pour affronter le futur. Il est fort à parier que, même après le passage de cette pandémie, l’enseignement à distance et le télétravail feront partie des tendances d’évolution de nos modes de vie.
Cette crise est terrible, mais elle n’est pas que négative. Saluons la réaction mondiale qui, pour la première fois de l’histoire de l’humanité, arrive à gérer une situation de crise sanitaire à l’échelle planétaire, avec des résultats probants pour faire fléchir une pandémie. Saluons également le travail des scientifiques et des gouvernants qui ont eu l’intelligence d’esprit de mettre à profit les expériences, négatives et positives, de la Chine et de l’Italie, « pionniers » de cette situation inédite, pour prendre les bonnes décisions face au coronavirus.
Cette réflexion « positiviste », dont le but est de temporiser les propos parfois « trop » alarmistes des médias pour nous inciter à la sagesse, est le fruit de la démarche décrite dans l’ouvrage « Intelligence positive et management du futur », à paraître chez Pomdam éditions fin mars 2020. www.pomdam.fr
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