C’est le détail qui tue et qui semble encore plus d’actualité en ces temps de léthargie collective. On l’appelle « l’accusé de réception » ! Un réflexe qui prend quelques secondes et qui fait toute la différence entre les managers ou prétendus managers et les super-boss.
Avez-vous remarqué l’allongement des temps de réaction de vos contacts professionnels ? Si, avant internet, on trouvait normal qu’une réponse à votre courrier postal prenne deux à quatre semaines, de tels délais sont tout simplement inconcevables aujourd’hui. La messagerie électronique a accéléré nos procédures et nous a habitués à des échanges rapides. Un mail sans réponse est toujours frustrant pour celui qui l’a émis. Car sa première intention est de provoquer une réaction, ne serait-ce qu’un accusé de réception qui fasse office de reconnaissance de l’effort déployé pour l’émettre.
Dans notre monde d’avant crise sanitaire, la messagerie était plutôt basée sur du tac au tac. Il y a deux ans, on vous répondait dans la journée ou dans les 48 heures, dans la mesure ou votre message est personnalisé, qu’il s’adresse à un de vos contacts professionnels et qu’il ne fait pas partie des emailings publicitaires, sujets au zapping et au spam. Aujourd’hui, si vous avez une réponse dans la semaine, vous pouvez vous estimer chanceuse ou chanceux. Qu’est-ce qui a changé ? Quelles sont les pratiques à bannir et celles qu’il faut savoir instaurer ? Comment continuer à faire preuve de professionnalisme malgré le contexte anxiogène des affaires ?
L'accusé de réception est une marque de reconnaissance.
Son absence est un manque de respect.
Il est vrai que cette crise, qui n’en finit pas avec ses « stop and go », a complètement déréglé l’horloge biologique des individus. Les entrepreneurs, chefs d’entreprises et décideurs, toutes catégories confondues, ne semblent pas faire exception à la règle. Ils sont touchés comme les autres. Il y a toutefois ce détail qui fait toute la différence entre les boss et les super-boss. Ces derniers émettent systématiquement un accusé de réception à tous les contacts professionnels qui les sollicitent. Le simple fait d’avoir conservé ce réflexe fait d’eux des top-managers. Un réflexe que l’on n’apprend pas dans les écoles, aussi grandes soient-elles, mais qui fait partie intégrante de la manière dont chacun gère ses affaires et ses relations, qu’elles soient professionnelles ou personnelles.
Quelle image vous faites-vous d’un destinataire qui ne répond pas à vos messages ? Que se passe-t-il lorsque vous avez passé des heures, voire des jours à travailler sur un projet, un dossier ou une proposition focalisée sur l’intérêt d’un contact professionnel et que celui-ci n’émet aucune réaction à la réception des fruits de votre attention ? Que ressentez-vous, au fur et à mesure que le temps passe, sans la moindre nouvelle de sa part ? Nous avons tous vécu, en silence, ce genre de frustration. Au fil des heures, on se fait tout un film sur ce que notre destinataire pense peut-être de nous. « Il n’a pas apprécié mon approche », « il est fâché contre moi », « il ne m’apprécie pas »… Autant d’idées noires qui peuvent miner votre quotidien en raison de quelques secondes que votre destinataire n’a pas consacré à vous répondre. Un geste pourtant simple qui peut éviter autant d’interprétations négatives et de grains de sable dans le rouage des relations interpersonnelles. Ne pas recevoir de réponse à notre message est souvent perçu comme un dénigrement et un manque de respect à notre personne.
Pourtant, quelques lignes suffisent pour préserver l’image de super-boss que l’on donne ou, mieux, pour l’accentuer. Car, finalement, l’absence d’accusé de réception, face à un message méritant, trahit le degré d’égoïsme du destinataire. Elle donne l’image d’une personne principalement centrée sur son propre intérêt, qui n’en a cure des autres ou, pire, celle d’un décideur qui ne sait pas prendre de décisions. Il est surprenant de voir des managers et des chefs d’entreprises qui, malgré leur pouvoir de décision, agissent encore comme tel. Ils ne savent, peut-être, pas qu'ignorer les autres ne fait que nourrir une image peu flatteuse de "manager-autruche". Car la qualité d'un boss se mesure à ses capacités à faire face à toutes les situations. Ce qui implique aussi ses capacités à savoir dire "non" si ce qui lui est proposé ne lui convient pas.
Deux lignes qui peuvent faire de vous un(e) top manager
Vous avez déjà vécu cette frustration de ne pas recevoir de réponse à vos messages ? Eh bien c'est ce que vous provoquez également chez les autres quand vous ne leur adressez pas d'accusé de réception. Moralité, évitez d’agir comme tel si vous voulez préserver votre image professionnelle. Bien évidemment, vous n’êtes pas obligé(e) de répondre à tous ces robots qui inondent votre messagerie d’offres promotionnelles à longueur de journée. En revanche, le fait de répondre à tous ceux qui vous ont adressé un message personnel et personnalisé fera de vous un(e) super-boss. Vous ne savez pas quoi répondre à une sollicitation ? Vous avez besoin de plus de temps pour réfléchir à votre réponse ? Qu’à cela ne tienne ! Répondez juste « Bien reçu votre message. Je reviens vers vous dès que possible. Merci ! ». Deux lignes qui prennent quelques secondes et qui feront de vous un(e) top manager hors pair !
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