Le monde est en train de vivre une transition fulgurante, ni complètement positive, ni entièrement négative, car le bien et le mal ont toujours existé et continueront d’exister tant ils font partie intégrante de la nature de l’homme. De nombreux chercheurs et soldats de la résilience humaine travaillent de plus en plus sur le sujet, mais bon nombre de citoyens, d’acteurs économiques et de décideurs sombrent encore dans l’ignorance, feignent l’indifférence ou évitent, pour une raison ou une autre, d’intégrer ce sujet dans leurs préoccupations au quotidien. Ils ont tort car leur métier est peut-être menacé et qu’au-delà de leur activité, ils risquent de faire les frais de cette transition en marche.
Qu’est-ce qui permet d’affirmer que notre monde est en train de subir un changement en profondeur ? Qu’est-ce qui justifie la perspective d’une transformation fulgurante ? Il y a plusieurs symptômes d’évolution que l'on peut classer en trois catégories. Les « signaux de disruption naturelle », les « signaux de disruption sociale » et les « signaux d’innovations disruptives ». La disruption naturelle viendra du réchauffement climatique, de l’accélération des catastrophes naturelles et de la disparition des espèces. La disruption sociale est une résultante des conflits sociaux et politiques à l’échelle mondiale, du développement des mouvements de contestation et de révolte ou encore de la mutation de la gouvernance internationale. Quant aux signaux d’innovations disruptives, ce sont toutes ces innovations en cours de gestation dont les conséquences vont indéniablement disrupter le monde et modifier profondément nos modes de vies.
L’intelligence artificielle, l’internet des objets, la voiture autonome, les découvertes liées au génome humain, la convergence robotique, les technologies d’armement, la blockchain, la cryptomonnaie, la réalité virtuelle, la fusion nucléaire, les technologies de reconnaissance et de traduction des émotions, la recherche de l’immortalité biologique ou encore la recherche de l’immortalité virtuelle sont autant d’exemples d’innovations disruptives. Au même titre que la voiture autonome qui menace les métiers des chauffeurs de taxis, des routiers, des auto-écoles ou des compagnies d’assurances sans compter la mutation de l’ensemble de la chaine industrielle, chaque innovation porte en elle son lot de disruption du monde et de nos modes de vies.
Comment faire face à cette déferlante et à cette transition fulgurante ? Plusieurs démarches de résilience sont, heureusement, entreprises par des professionnels, auteurs et membres actifs de la société civile. Parmi elles, la démarche de backcasting développée par Kayak Communication qui, entre autres, se traduit par l’animation d’une journée d’immersion dans le futur. Elle permet aux directions et aux participants de voir le présent avec les yeux du futur et d’anticiper, à travers des labs, la transition fulgurante qui menace leur métier et leur activité. Les résultats des premières sessions sont probants et plutôt encourageants. Ils ont permis de produire des concepts inédits et pertinents, inconcevables par les méthodes classiques d’animation d’ateliers ou de projets d’innovation. Ce qui nous conforte dans l'idée que l'on ne peut pas appréhender le monde du futur avec des recettes du passé. Car comme l'a dit si bien Albert Einstein, "la folie, c'est de faire toujours la même chose et de s'attendre à un résultat différent".
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