Rappelez-vous l’ambiance des rues et l’effervescence médiatique en France au lendemain du 12 juillet 1998 ! Rappelez-vous les expressions de joie d’une nation qui gagne. Un sacre pour l’équipe de France de football, championne du monde, mais aussi pour toute une population qui se trouve soudée autour d’un bonheur partagé et d’un sentiment de fierté d’appartenance. Des sentiments intenses que le monde entier pouvait nous envier en ces moments-là. Aujourd’hui, ces images ne sont plus qu’un vague souvenir à tel point que l’on se demande si elles ont bien pu exister.
La morosité ambiante agit comme un rongeur dans une France bien paumée entre crise structurelle, gel de la circulation de l’argent, État aux abois, harcèlement fiscal des petites entreprises, appauvrissement des ménages, acharnement contre les plus faibles, réformes à réformer et querelles politiques. Tout est fait pour débouter les entrepreneurs de l’entreprenariat et les empêcher de penser à la moindre tentative d’embauche. Tout est fait pour enfoncer la courbe du chômage et détruire les rêves de carrière des jeunes. Aujourd’hui, il faut bien le reconnaître, il est bien plus confortable d’être salarié que d’être patron. Encore faut-il en avoir l’opportunité. Un peu l’histoire du serpent qui se mord la queue. Faute d'être embauchés, les patrons s'embauchent eux-mêmes.
Bien plus qu’un acte de courage, entreprendre aujourd’hui est un acte de bravoure, de survie. Pour y arriver, il faut bien évidemment déployer toutes les qualités que nécessite la fonction de manager, mais au-dessus de toutes, une qualité se révèle bien plus déterminante : l’optimisme ! Il faut cultiver cette envie d’avoir envie et contrecarrer tous les plans servis, consciemment ou inconsciemment, par les médias. Persuadés que seule une enchère aux mauvaises nouvelles et au désespoir peut leur permettre de maintenir leur lectorat. De leur côté, les lecteurs semblent se consoler de savoir qu’il y a plus malheureux qu’eux sur terre procédant à une espèce de guérison du mal par le mal.
L’optimisme nécessite de déployer des forces qui semblent, paradoxalement, bien au-dessus de ceux qui en ont le plus besoin. Pourtant, c’est certainement une des clés de sortie de toute morosité ambiante. Avec qui préférez-vous travailler, quelqu’un de triste ou quelqu’un de joyeux ? Avec qui préférez-vous vivre, un rabat-joie ou un gai-luron ? La réponse est toute trouvée et elle indique bien le comportement à adopter pour séduire vos proches comme vos clients.
Finalement, forcer l’optimisme peut s’avérer être une bonne thérapie sociale. Car, si chacun y met du sien, notamment chez cette moitié de la France qui a décidé de contrarier l’autre moitié, on finira bien par remplir ce foutu verre à moitié vide ! Quant à la qualification de ce post d'humeur, disons que c'est juste cette fameuse goutte qui fait déborder le vase. À votre santé !