Jamais un style d’époque n’a collé aussi bien à l’actualité ! La mode vintage fleurit un peu partout dans le monde et les boutiques parisiennes dédiées à cette niche sur Châtelet les Halles ne désemplissent pas. On y trouve des chemises grand-père, des débardeurs de l’époque, des shorts en jeans, les fameux gilets abandonnés depuis trois bonnes décennies, des robes bariolées et moult accessoires et habits proposés à partir de 8 euros. Comment ces produits sont-ils devenus tendance ? Qu’est-ce qui permet de les proposer à des prix aussi bas ?
Jamais un style d’époque n’a collé aussi bien à l’actualité ! La mode vintage fleurit un peu partout dans le monde et les boutiques parisiennes dédiées à cette niche sur Châtelet les Halles ne désemplissent pas. On y trouve des chemises grand-père, des débardeurs de l’époque, des shorts en jeans, les fameux gilets abandonnés depuis trois bonnes décennies, des robes bariolées et moult accessoires et habits proposés à partir de 8 euros. Comment ces produits sont-ils devenus tendance ? Qu’est-ce qui permet de les proposer à des prix aussi bas ?
Il faut dire que depuis la crise financière de 2008, la notion de « prix psychologique » a complètement changé de sens. À une époque, il fallait proposer des prix élevés, même si le coût de revient est faible, pour crédibiliser un produit et le propulser sur le marché de la mode. Aujourd’hui, c’est l’inverse. On recherche des produits de mode à prix sacrifié. D'où la création de nombreuses boutiques dont le modèle économique est basé sur le recyclage des encombrants et le débarras auprès des particuliers.
Une fois n’est pas coutume, c’est aux États-Unis que le mouvement a été amorcé. Dès 2009, au lendemain de la crise mondiale, les Américains se ruaient sur les friperies pour s’habiller et redécouvrir le charme des habits d’époque. La jet set américaine y a trouvé une opportunité pour briller en société et de nombreuses stars ont adopté le mouvement pour confirmer leur style branché. Milla Jovovich, Pénélope Cruz, Rise Witherspoon ou encore Lily Allen vont porter des tenues ou des accessoires vintage dont certaines signées Chanel ou Karl Lagarfield. Yumi, la marque britanique qui monte qui monte et qui signifie « tout en liberty », a bâti son ascension sur cette niche en conservant le critère du prix abordable. Elle a notamment habillé Kate Moss d’une belle robe vintage pour 90 euros. Amy Winehouse sera celle qui va incarner la vintage attitude des temps modernes. Celle qui associe la mode d’antan aux pratiques contemporaines du tatouage, du percing, des bracelets ethniques ou encore des montres fluo à bon marché. Une tendance qui a l’avantage d’être fashion, via son adoption par des leaders d’opinion, tout en étant adaptée aux portefeuilles amaigris des consommateurs.